Il faut absolument que je vous parle d’Adrien. Il y a beaucoup trop de choses à dire sur ce personnage, et mon quadruple espresso ne m’aide pas à synthétiser tellement y’a de choses à dire.
Imaginez qu’au moment de votre création, Dieu faisait un pile ou face pour savoir comment vous façonner. Pile, vous êtes vous, face, vous êtes votre propre antithèse. Adrien, c’est mon antithèse, un symbole très puissant pour moi. D’ailleurs je suis persuadé que rencontrer quelqu’un et rencontrer son antithèse, c’est la même chose. On devine l’un en connaissant l’autre, et vice-versa.
Adrien est grand, Adrien est beau, Adrien a vu plus de culs que de panneaux stop, Adrien semble survoler la vie. Oui je sais, vous vous dites que Adrien est un player, et vous avez raison. Mais Adrien a un autre truc, un truc qui a cimenté ce mec dans mon existence, et qui a rendu sa personnalité si captivante. Adrien, c’est un mec intelligent, mais aussi un mec courageux.
Vu sa fiche technique, c’est un mec qui aurait pu vivre sa vie en pilote automatique et avoir une existence agréable. Mais Adrien a pris un autre chemin, celui de la vérité, celle qui fait mal et que la majorité d’entre nous vont passer leur vie à esquiver. C’est en empruntant moi aussi ce chemin que j’ai rencontré spirituellement Adrien.
Le chemin de la vérité, c’est un chemin solitaire, parce que c’est un chemin qui est unique à chaque individu. Sur ce chemin, parfois on s’égare, on se vautre, on ne sait pas où aller.
Ernest Hemingway — We have to get used to the idea that at the most important crossroads in our life there are no signs.
Même si je comprend la portée de cette citation, je pense que si l’on y prête attention, on peut trouver sur notre propre chemin des signes pour nous guider, comme les marques colorées sur les arbres lorsque l’on fait de la randonnée, ou des lucioles pour nous guider dans l’obscurité. Adrien a été l’un de ces signes, un subtil rappel que j’étais dans la bonne direction.
Adrien et moi appartenons à deux royaumes opposés, séparés par une montagne en apparence infranchissable. Pourtant, nous avons tous les deux marchés l’un vers l’autre, gravissant péniblement le chemin escarpé menant au sommet. En rétrospective, je pense qu’aller vers Adrien a eu une signification plus forte que juste aller à la rencontre d’un autre humain, c’était une rencontre avec la face cachée de moi-même, mon inconscient. Gravir la montagne n’est finalement qu’une métaphore de la transcendance, un conscientisation de l’inconscient, une unification des opposés.
Ce mécanisme, répondant au nom barbare d’énantiodromie avait été remis au goût du jour par Jung quand il décrivait le processus d’individuation. Jung n’a cependant pas inventé le terme ni même le mécanisme en question, il n’a fait que le décrire et on en retrouve d’ailleurs de multiple manifestations dans la nature et à travers l’hitoire ou encore l’art, mon favori étant le yin et le yang.
En me connectant à Adrien, je me suis connecté à moi-même, à ma face cachée. Et aimer Adrien, c’est m’aimer moi-même.